Le taxi nous dépose devant le jardin municipal. Une foule, de taille raisonnable en cette matinée ensoleillée de janvier, se presse sur le trottoir d’en face, au pied d’un grand bâtiment qui a oublié d’être précédé d’un parvis.

Nous levons le nez sur cette masse imposante encore en construction dominée par quatre tours aux formes étranges : leur circonférence est renflée et elles sont truffées de niches alignées sur des lignes verticales : tel Gulliver, j’imagine que des termites géantes, un peu artistes, ont réalisé ces amas troués se dressant vers l’azur ; à leur sommet, elles y ont déposé de gros cailloux et débris de verre colorés : on y devine quelques fr...