Dans un monde de plus en plus incertain, nos certitudes vacillent, nos pronostics prennent souvent l’eau. Nous nous surinformons, nous invoquons notre savoir et notre expérience que nous pensons être nos meilleures bouées de sauvetage pour donner du sens à l’avenir. Or, c’est plutôt notre innocence première qu’il faudrait retrouver. Davantage qu’un savoir rationnel et intellectuel, c’est une posture ouverte, sans jugement ni calcul, plus disposée à la nouveauté qu’il nous faut cultiver.

Cette posture commence au moment où l’on cesse de vouloir avoir raison, de « pré-savoir ». En d’autres termes, c’est l’art de revenir à l’endroit naïf des choses qu’il faudrait réapprend...