Lauréat du Prix Turgot en 2002, Pierre Noël Giraud est resté un économiste médiatiquement discret comme savent l’être les grands. Dans ce nouvel essai, l’auteur critique une « science économique » « auto-réalisatrice, moquée, faillie » qui s’est par trop appuyée sur une mode de mathématisation. L’auteur tire de ses analyses la conviction que la grande peur malthusiennne d’une incapacité de la terre, à nourrir à l’horizon du XXIe siècle, 10 milliards d’humains, est infondée : d’une part, l’autorégulation de la natalité avec l’élévation du niveau de vie fait que cette perspective est un pic et va déclencher une pente démographique descendante, inversant la ...