Compter ce qui compte : comptabilité et RSE, où en sommes-nous ?

Gérer le capital humain : d’accord, mais de quoi parle-t-on vraiment ?

Gérer le capital humain : d’accord, mais de quoi parle-t-on vraiment ?

Par Jean-Christophe Vuattoux Clément Carn Publié le 04/02/2020
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Le concept de capital humain génère des représentations qui oscillent entre opportunités économiques et coûts supplémentaires pour les entreprises. Cet article présente la genèse et l’évolution du concept et permet d’y voir plus clair pour envisager de le gérer.

Dans leurs approches RSE, les entreprises cherchent aujourd’hui à mieux rendre compte et gérer le capital humain. « Le capital humain et intellectuel constitue une part importante de l’avantage concurrentiel des organisations du XXIe siècle, tout en restant hors de vue pour la plupart des acteurs critiques des entreprises », c’est ce qu’affirme le rapport Human Capital Reporting[1]. Il est en effet surprenant de voir bon nombre d’entreprises décréter que l’humain est l’un des actifs sinon l’actif le plus important de l’organisation alors qu’elles ne l’incluent pas dans leur information financière. Cependant, la chose n’est pas aisée. En effet plusieurs lectures du capital humain s’opposent. Explications.

L’origine économique du concept…

La notion de capital humain (CH) n’est pas récente. Les premières tentatives d’évaluation par les économistes remonteraient à 1691 avec l’anglais William Petty. Il faudra attendre 1961 et les travaux de l’américain Théodore Schultz pour voir apparaître le terme capital humain qu’il définit comme un ensemble de compétences et de connaissances utiles dont les coûts liés devraient être classés en investissements davantage qu’en charges. Mais c’est principalement l’américain Gary Becker (honoré du prix Nobel d’économie en 1992) à qui la notion de capital humain est associée. Pour l’universitaire, l’arbitrage d’inve...

 

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