Megatrends et direction financière

« Les tendances nouvelles s’exercent de bas en haut ; les routines se propagent de haut en bas. » John Naisbitt, Megatrends ou Les 10 commandements de l’avenir (1982)

Les megatrends, ou hypertendances, sont des changements profonds, de nature macroéconomique, sociétale, sociologique, démographique, politique, environnementale ou technologique. Pensons à la mondialisation, à l’augmentation de la conflictualité, à l’urbanisation, à la révolution de la data, à l’allongement de la durée de la vie. Ce sont des tendances de fond, c’est-à-dire des phénomènes longs à se former.

Pour autant ce ne sont pas des mouvements univoques, des rouleaux compresseurs qui avanceraient sur l’autoroute d’une transformation facile. Ambivalents, les megatrends génèrent de la résistance, des retours de balanciers, parfois violents. La globalisation suscite une re-régionalisation, la consommation génère la rareté des ressources. Tout cela sur fond d’accélération du temps générée par des interactions plus rapides grâce à la technologie et en particulier au numérique qui nous laisse la désagréable impression de perte de contrôle.

Et c’est vrai pour les directions financières. Les megatrends ont un impact fort et génèrent de l’inconfort. En même temps, l’entreprise se tourne généralement vers ces mêmes directions financières pour obtenir des informations sécurisées, sous contrôle.

Bien entendu, le sujet est profond et protéiforme. Nous avons donc fait le choix de partager quelques éclairages sur des megatrends et des tensions qu’ils génèrent et également des opportunités.

La croissance d’une économie mondialisée montre des soubresauts et suscite le retour de l’état, du droit, des volontés nationales, alors qu’ils avaient été annoncés condamnés. Le Brexit en est une illustration. Un DAF témoigne de la prise en compte de « contrainte environnementale » dans son Groupe. Nous illustrons le sujet démographique l’allongement de la durée de la vie et de l’évolution des modes de travail par le pitch d’une start-up. À une échelle plus large, nous voyons comment les villes intelligentes transforment notre écosystème et mettent la data au centre des interactions entre acteurs publics et privés, les espaces en concurrence.

Plongée dans ce contexte mouvant et en accélération pour l’entreprise, la direction financière est acteur de sa transformation. Elle se doit donc de changer de paradigme et d’intégrer l’incertitude. Raymond Vaillancourt, en dernière partie, nous livrera le chemin pour y parvenir et toujours apporter de la valeur à l’entreprise.

Puissent ces éclairages aiguiser votre jugement et vous permettre de tirer le meilleur des megatrends. Bonne lecture !