Un poncif souvent répandu est que la transformation numérique concernerait surtout les grandes entreprises et grandes ETI. Elles seules disposeraient des moyens pour la gérer, aujourd’hui. A ce stade, les PME seraient censées se limiter à la seule dématérialisation des factures entrantes et sortantes, ce qui correspond à une obligation légale. Ce point est fermement contesté par les différents auteurs.
Un autre poncif vigoureusement contesté par le professeur Ganascia a trait aux effets supposément pervers de l’automatisation et de la robotisation des tâches, qui seraient un levier puissant de destruction de l’emploi. En réalité, la robotisation de tâches sans valeur ajoutée est une opportunité de création de valeur au travers de la multiplication d’emplois qualifiés.
Un troisième poncif a trait, pour les PME, à la supposée « complexité d’utilisation des nouveaux outils ». Au contraire, comme l’écrit Alfredo Garcia, les nouvelles technologies Fintechs supportent une offre de financements désintermédiés très bénéfiques pour les PME.
David Dogimont souligne les gains d’efficience dans le domaine de la gestion des échéances des règlements, donc du Besoin en fonds de roulement. La gestion numérisée des relations clients (CRM) est, pour Emmanuel Camus, un levier puissant d’amélioration du ROI des investissements commerciaux. Thierry Amadieu insiste également sur les économies de consommation de capitaux générés par des chaînes automatisées pour les relations avec les tiers, clients, fournisseurs, Etat…
Il reste un domaine, essentiel et non « robotisable », les hommes, qui ne sont pas des machines et qui doivent voir leurs compétences évoluer de manière synchrone avec les outils, au risque de générer rejets et contreperformances. Ainsi, en amont des outils, un projet de numérisation doit se concevoir comme un projet de transformation de l’organisation pour plus de réactivité aux besoins des clients, avec des hommes aux compétences élargies à une vision globale des besoins des clients.
Puisse ce dossier vous fournir quelques clés pour tirer le meilleur parti des technologies numériques.
La robotisation de tâches sans valeur ajoutée est une opportunité de création de valeur au travers de la multiplication d’emplois qualifiés