Dans l’après-midi du 3 février 2021, nous avons assisté à l’arrivée en direct de Clarisse Crémer, 12e et première femme de l’histoire du Vendée Globe 2021, détrônant ainsi Ellen MacArthur de son précédent record, âgée tout juste de 31 ans, sur son bateau classe Imoca Banque Populaire.
Cet exploit est d’autant plus remarquable qu’il y a cinq ans, elle n’avait jamais fait de transat en solitaire. Elle n’est pas née dans le milieu de la voile mais elle a su transformer sa passion, son rêve en réalité en relevant les défis, en surmontant les obstacles, en trouvant toujours les vents favorables.
Cela nous rappelle une célèbre citation du philosophe romain Sénèque : « Il n’y a pas de vent favorable pour celui ou celle qui ne connaît pas son port ». Clarisse, elle, a toujours su où elle voulait aller.
Allons ensemble à la rencontre de cette brillante diplômée d’HEC, surdouée de l’océan qui au moment de l’interview venait de participer à la course en équipage Ocean Race Europe.
Interview : Yvon Farnoux (YF) – Clarisse Crémer (CC)
YF : Bonjour Clarisse, tout d’abord félicitations pour votre performance au Vendée Globe ! Avec un peu de recul, comment revivez-vous cette épopée en mer, quelles sont les étapes clés, vous vous dites super j’ai décroché le graal ou alors vous vous dites j’aurais pu mieux faire, arriver sur le podium par exemple ?
CC : Le graal ou pouvoir faire mieux ? Aucun des deux et les deux à la fois. En fait, c’est une expérience tellement riche et tellement multiples un Vendée Globe, la première sensation lorsque l’on passe la ligne d’arrivée, lorsque l’on arrive à bon port, c’est beaucoup de fierté et s...