Commentaires
Régulièrement, nous [La Lettre Vernimmen] publions sur les pages Facebook et LinkedIn du Vernimmen[1] des commentaires que nous inspire l’actualité financière.

 

Elle n’est simple pour personne, y compris pour le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, BlackRock (7 200 Md$ d’actif sous gestion, dont 429 Md$ arrivés en 2019) qui annonce via son président dans sa lettre annuelle parue mi-janvier : « Companies, investors, and governments must prepare for a significant reallocation of capital », en raison bien sûr du changement climatique.
Rappelons qu’à ce jour la gestion passive (60 % des nouveaux encours de BlackRock en 2019) ne discrimine pas entre les entreprises vertueuses ou non en matière ESG, dès lors qu’elles font partie des principaux indices que duplique la gestion passive, et que les indices ESG sont encore peu utilisés dans ce domaine. Or, BlackRock est le plus grand gestionnaire passif du monde.
Par ailleurs, les bonnes idées du PDG de BlackRock mettent du temps à se diffuser dans son entreprise. Ainsi, un directeur financier du CAC 40 nous confiait avoir eu un rendez-vous en tête-à-tête avec le responsable durabilité de BlackRock, avant une seconde réunion avec les analystes de BlackRock suivant son secteur. Quand ces derniers sont entrés dans la pièce, ils ont demandé lequel des deux était le directeur financier, montrant ainsi qu’ils ne connaissaient pas leur propre responsable durabilité… à laquelle ils devaient donc attacher une importance somme toute limitée.

 

[1] Que vous pouvez consulter ici pour Facebook, et pour LinkedIn.

 

Cet article a été initialement publié dans La Lettre Vernimmen.net n°176 de février 2020. Il est repris par Vox-Fi avec due autorisation.