Mon premier est un mot d’enfant ; mon second est le nom bien connu d’une Pointe bretonne ; mon troisième est une interjection ; mon tout est le nom de la société française qui vient de racheter Carambar !

Et ce n’est pas une blague Carambar mais bien la réalité puisqu’Eurazeo (réponse à la charade !) vient de finaliser le carve-out d’un certain nombre de marques françaises légendaires (Carambar, Poulain, Krema, La Pie Qui Chante, Terry’s, ainsi que les licences les Pastilles Vichy, les Rochers Suchard ou encore Malabar) rachetées au géant américain de l’agro-alimentaire Mondelēz international en mars 2016.

Pour remporter la mise, Eurazeo n’a pas hésité à embaucher des spécialistes du secteur, comme le directeur de la nouvelle société CPK, créée de toute pièce par Eurazeo, un ancien de Mondelēz.

La valeur de rachat de ce portefeuille de marques est évaluée à 250 millions d’euros et intègre plusieurs usines sur le territoire national pour former près de 900 salariés.

Notons, au passage, la relocalisation d’une usine polonaise en France : belle manière pour faire évoluer dans le bon sens le PIB national ; belle idée également pour créer de l’emploi !

Avant d’officialiser les choses la société d’investissement française a commencé par créer une start-up !

Eurazeo a incubé pendant un an pour donner naissance à un nouveau groupe : CPK, holding à 100 % de Carambar & Co employant plus de 150 personnes et dont le siège est à Issy-les-Moulineaux.

Une année pour recruter les premières personnes, constituer les équipes, définir l’opérationnel, préparer les systèmes d’information, se concerter avec les usines pour revoir les process industriels, renforcer les jalons avec les clients, investir dans l’innovation…

Les objectifs d’Eurazeo sont ambitieux : près de 35 millions d’euros seront investis pour que cette nouvelle structure soit pleinement autonome et « 100 % française ». Un gros travail de marketing et de publicité sera effectué pour redynamiser l’ensemble du portefeuille : les investissements seront triplés par rapport à ce que faisait Mondelēz.

La finalité étant d’augmenter la croissance organique de plus de 20 % pour les marques du groupe et de générer une marge d’excédent brut d’exploitation (EBITDA) d’environ 15 % à 5 ans, selon Jean-Marc Saubade, directeur de CPK.

Les syndicats des différents sites de production voient cette arrivée d’un très bon œil et peuvent être optimistes, d’autant que Patrick Sayer (président du directoire d’Eurazeo) trouve qu’« une des grandes faiblesses de la France c’est son manque de dialogue social ». Nul doute que les instances représentatives des usines de CPK seront écoutées avec attention.

Eurazeo prouve, par cette action, que la création de ponts entre les pays n’empêche en rien la fierté nationale ni la compétition économique ! Un bel exemple !

Au fait quel est le comble pour un billet ? de se faire tailler en pièces (ça c’est une blague Carambar !).