Le terme de benchmark est largement galvaudé et utilisé à tort et à travers comme s’il s’agissait d’une recette magique qui, instantanément, permettrait d’accroître les performances. En réalité, le benchmarking ou l’étalonnage pour parler français relève d’une démarche de progrès continu, au travers d’une remise en question permanente de l’agencement et du fonctionnement des processus.

 
Quel périmètre d’étalonnage doit-on donc retenir ? S’agissant du SI, cela couvre les processus, l’organisation et les outils qui contribuent à la production de l’information (et non les seuls outils informatiques). La précision est de taille, en ce sens que l’amélioration des performances passe en général par le double levier de la suppression de tâches sans valeur ajoutée et de l’amélioration des outils informatiques. Par exemple, la rationalisation d’un processus paie va passer par une rationalisation des grilles et des statuts autant que par la mise en place d’un nouveau progiciel. Dans ce cadre, la performance va être mesurée par des « métriques » transversales telles que le coût d’un bulletin de paie et seront obtenues par un effort conjoint d’organisation et d’efficacité informatique. Le même raisonnement s’applique à la plupart des processus de l’entreprise, logistique administrative, achats, supply chain…

 
Tout étalonnage passe donc par une modélisation des processus et des activités à l’intérieur de l’entreprise, qu’il s’agisse d’activités strictement informatiques (stockage de données, gestion du réseau, impression, service desk…) ou d’activités « métiers » (contrôle de conformité d’une commande par exemple).

 
Cette modélisation sera le cadre de définition des indicateurs de performance reposant sur des métriques, soit techniques (ex : nombre de pages d’impression, de gigaoctets, de postes de travail…) soit métiers (par exemple le nombre de commandes traitées…) auxquelles on associe des ressources (exemple, la maintenance des postes de travail) pour le calcul des indicateurs (exemple, le coût de maintenance d’un poste, le nombre de serveurs par employé…). A cet égard, la recherche du bon indicateur est en soi un vecteur de progrès car elle oblige à se poser des questions sur l’exploitation des ressources et sur leur dimensionnement. Le fait que les métriques et indicateurs soient régulièrement utilisés par un grand nombre d’entreprises crédibilise la pertinence de l’indicateur.

 
Tout ce travail n’a de sens que pour faire progresser les performances et donc continuellement la mesure de ces performances.

 

La DFCG organise, le 24 mars à 19h, un club du Jeudi consacré au benchmark des coûts informatiques des PME.