Financer l’économie réelle
Ce texte est un extrait du prochain numéro de Finance&Gestion. (N°343, Octobre 2016)
Les auteurs soulignent les paradoxes de l’économie monétaire et financière contemporaine. Les liquidités n’ont jamais été aussi abondantes, mais certains marchés (comme celui des obligations) et secteurs d’activité, souffrent toujours d’illiquidité. Autre paradoxe, malgré des liquidités surabondantes, l’inflation est trop faible, du moins dans les économies occidentales.
Le monétarisme s’est transformé car les liens entre la monnaie et les prix se sont distendus. La sphère virtuelle monétaire et financière s’est déconnectée de la sphère économique réelle. La demande de monnaie et sa vitesse de circulation ont changé. Les « bulles » de valorisation des actifs ont remplacé l’inflation des prix. Les investissements productifs sont devenus insuffisants à soutenir l’emploi malgré un niveau élevé d’épargne. Comment, par quels instruments financiers et par quelle politique fiscale, attirer une part plus élevée de l’épargne privée afin d’accélérer la croissance et les créations d’emplois ?
Le livre vise, par une démarche prospective, à répondre à cette question en proposant des voies et des moyens pour replacer la finance au service de l’économie réelle, c’est-à-dire de l’investissement, de la croissance et du développement, et surtout, de l’emploi. L’ouvrage analyse les défis de la « refondation » de la finance, telle qu’elle est menée au G20, au Conseil de Stabilité Financière, et en Europe. Le débat réglementaire doit privilégier la qualité de la réglementation bancaire plutôt que sa quantité. L’essentiel est de trouver le « bon calibrage » réglementaire, celui qui permet de renforcer la sécurité et la stabilité du système financier, sans menacer le financement de l’économie réelle.
Financer l’économie réelle, Christian de Boissieu, Dominique Chesneau (coor.)
Livre publié aux Editions Eyrolles, 19 € – 270 p.