Selon la dernière enquête de l’Insee sur le moral des ménages, ces derniers n’ont jamais été aussi pessimistes quant à l’évolution de leur niveau de vie. Fâcheusement, quasiment tous les indicateurs avancés de l’économie vont dans leur sens et les mauvaises nouvelles qui pleuvent dans l’actualité économique semblent leur donner raison. Depuis le milieu de l’année, le climat des affaires se dégrade et le chômage progresse. Selon la Banque de France, l’activité ne devrait ainsi pas progresser au quatrième trimestre. L’OCDE est plus alarmiste. Selon elle, la France serait, dès à présent, entrée dans une brève période de récession.

Au niveau européen, malgré les plans d’austérité qui se suivent, les pays ne parviennent pas à s’extraire de la crise de la dette. Les taux auxquels empruntent les États continuent d’augmenter, parfois à des niveaux insoutenables, comme en Italie. Des solutions drastiques, aux effets quasi-immédiats bien qu’incertains, existent pourtant. On pense surtout à une extension des outils d’actions de la BCE sur les marchés et à une gouvernance européenne plus poussée. Des décisions fortes doivent être prises sur ces sujets. À défaut, la crise des dettes ne saurait durer sans risquer de voir l’euro sombrer l’an prochain.

Notre baromètre des dirigeants finance-gestion, véritable indicateur avancé de l’économie, rend compte du ralentissement de l’activité. Les dirigeants déclarant un résultat prévisionnel non atteint ont fortement augmenté (+9,6 %), tandis que ceux déclarant un objectif atteint ou dépassé ont notablement baissé (respectivement -3,7 % et -5,9 %). Les délais de paiement des clients s’allongent. Désormais, plus du tiers de nos sondés déclarent être payés à plus de 60 jours en moyenne. Dans un tel contexte, la maîtrise des charges reste plus que jamais le principal sujet de préoccupation (40 % des sondés, +6 %), les budgets d’investissement ont été revus à la baisse (+5,6 %) et les embauches au sein des équipes finances se sont gelées.

La consolidation des finances publiques va peser sur la croissance économique. D’ailleurs, 62 % de nos dirigeants finance-gestion estiment que le dernier plan de rigueur annoncé par le Premier ministre aura un impact notable sur leur activité. Nos sondés sont inquiets et voient d’un mauvais œil la situation des banques. Ils ne jugent malgré tout pas nécessaire de diversifier leurs partenaires bancaires.

Pour découvrir les résultats du baromètre DFCG-Option Finance-Astérès-FWA du mois de novembre (publiés en décembre), cliquez ici.