Croissance de 0.4% (1.7% en taux annuel) en Allemagne au dernier trimestre après 0.1% en T3 soit 1.8% pour l’année 2016. L’acquis pour 2017 à la fin de 2016 est de 0.5%. Il était de 0.5% aussi à la fin 2015 pour 2016.
La demande interne a un rôle majeur dans la croissance et notamment les dépenses publiques dans la lignée de ce qui est constaté depuis le T1 2015. Depuis cette date la contribution moyenne des dépenses de gouvernement est de 0.7% pour une croissance moyenne de 1.5% soit près de la moitié. (Chiffres jusqu’au T3, le détail du T4 n’est pas encore disponible)
La construction a aussi progressé rapidement. Il faut y voir l’impact de la prise en charge des réfugiés. Le commerce extérieur a eu un impact négatif.
Cette forme plus autonome de la croissance a un impact positif et durable sur l’activité en zone euro.

Le premier graphe montre la stabilité du cycle allemand avec une tendance stable sur l’ensemble de la période contrairement à ce qui a été observé dans les autres pays. Cela tient à l’absence de la rupture de la demande interne constatée partout ailleurs.
Le deuxième graphe montre le renforcement de la demande interne au cours des derniers trimestres. La contribution cumulée du commerce extérieur ne progresse plus alors que celle de la demande privée et celle des dépenses gouvernementales progressent rapidement. Il y a là un changement dans le mode de fonctionnement de l’économie allemande. Cela n’est probablement pas étranger à l’amélioration de la conjoncture de la zone Euro.
 Le troisième graphe montre la contribution des dépenses gouvernementales à la croissance trimestrielle du PIB depuis 2015.
Cet article a été initialement publié sur le site philippewaechter.nam.natixis.com le 14 février 2017. Il est repris par Vox-Fi avec due autorisation.