Les entreprises du secteur privé, les collectivités locales et d’autres agents du secteur public ont initialement utilisé les marchés dérivés pour se protéger des risques de change, de taux, de crédit… Ces marchés, générateurs de spéculations, se comportent aujourd’hui comme de véritables « bombes à retardement » qui explosent à la figure d’acteurs économiques non professionnels des marchés financiers.

Un exemple concret et réel : au 1er juillet 2004, une collectivité locale, soucieuse de figer sa dette de 100 millions d’euros indexée à taux variable (Euribor3mois) met en place un swap de taux à 10 ans. Cherchant à bonifier le taux d’intérêt, les banques ont « habillé » leurs produits financiers classiques par la vente d’options permettant ainsi d’abaisser le taux fixe du swap en contrepartie d’un risque supplémentaire conditionnel (suivant l’évolution du cours du change €/$, par exemple), et par conséquent imprévisible, si l’acheteur (la banque) venait à exercer l’option.

Le piège peut alors se refermer lorsque, sur les conseils de sa banque, la collectivité entre dans la stratégie suivante : elle paie un taux fixe bonifié de 3,50 % (à comparer au taux de 4,37 % d’un swap classique) les trois premières années, puis paie :
– 3,50 % si l’€/$ est inférieur à 1,40 à chaque date anniversaire du contrat ;
– 3,50 % + (100 % – 1,4 /(cours de €/$)) dans le cas contraire.

L’article se propose :
– de comparer les avantages et les inconvénients de ce « produit structuré » à une couverture de taux classique ;
– d’analyser la responsabilité de la banque vis-à-vis de son client (jurisprudence, réglementation MIFID, AMF) ;
– de préconiser des règles prudentielles avant d’intervenir sur les marchés financiers ;
– de définir cinq recommandations afin d’éviter des dérives.

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