Enfin et bravo à tous les responsables qui travaillent depuis des années sur ce projet. Et parmi ceux merci à Jacques Rapoport, président de RFF, qui est venu présenter à la DFCG les lignes forces de la réforme ferroviaire en France.

Tout d’abord il convient déjà d’apprécier notre positionnement en Europe et de constater que notre système ferroviaire ne se défend pas si mal que cela.

Notre réseau est  dense et maillé et le trafic tout à fait correct.

Le point noir reste sans conteste notre endettement largement expliqué par des investissements importants et lourds dans le développement du réseau et de nos infrastructures.

Si les recettes commerciales sont d’un bon niveau, il est vrai que notre concurrent allemand fait mieux.

Ce qu’expliquent les tableaux de synthèse ci-dessous.

Caractéristiques des réseaux

Financement

 

Déjà à ce titre cette réforme est fondamentale :  réduire l’endettement, améliorer la performance.

Les grands enjeux sont évidents tant le « business » du transport ferroviaire reste très porteur.

En France les efforts ont plus été tournés vers le développement de nouvelles lignes notamment TGV et LGV, en délaissant l’entretien courant au détriment de la préservation du patrimoine. Nos amis anglais ont été gravement affectés également pas ce type de stratégie. Notre pays est maintenant également confronté à cette situation, l’accident de Brétigny en étant une parfaite illustration. Mais les mesures sont prises pour remédier à cet état de fait.

Par ailleurs dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, des réformes institutionnelles profondes et structurantes viennent d’être adoptées dans notre pays. La loi du mois d’août 2014, très largement consensuelle, porte le contenu de cette réforme qui s’appliquera à partir de 2015.

Il est prévu de mettre en place un pôle de gestionnaire d’infrastructure qui aura en charge, outre la détention des infrastructures, d’en assurer l’entretien. Cette organisation passe par l’intégration des activités de SNCF infra au sein de cette nouvelle entité.

Le nouvel ensemble SNCF Réseaux (nouveau pôle de gestionnaire  d’infrastructure) et SNCF Transports sera alors chapoté par une entité mère.

Cette organisation qui est celle que la plupart des pays européens a adoptée répond au double souci de :

  • Fluidité et efficacité de l’activité d’entretien du réseau
  • Rationalité économique

« Ainsi cette réforme est maintenant en marche et nul doute qu’elle aboutira, tant son contenu répond aux enjeux de la politique ferroviaire », nous dit Jacques Rapoport

De plus son assise consensuelle est également un gage de réussite.

La roadmap est simple. Dès 2015, les structures institutionnelles seront en place. Les aménagements organisationnels seront progressivement effectifs pour faire place à un fonctionnement opérationnel dans les 3 années à venir. Les systèmes d’information seront également adaptés à cette nouvelle organisation et réaménagés au vu des nouveaux enjeux à couvrir.