Dématérialisation, big data, ERP en mode cloud, intelligence artificielle, data analytics…

Les termes ne manquent pas, en référence à ce qu’il est convenu d’appeler la rupture digitale. Pour autant, à y regarder de près et comme le souligne Dominique de Perthuis d’IBM, il s’agit plus d’une évolution que d’une révolution. Les « workflows » des ERP existent depuis 20 ans. Il en va de même des algorithmes « auto apprenants » de traitement des données, nommés, aujourd’hui, « intelligence artificielle ». Pour autant, trois évolutions sont fondamentales et obligent à prendre du recul pour permettre à la fonction finance gestion de tirer profit des nouvelles technologies. La première a trait, comme le souligne Cécile Falchier dans l’exemple du déploiement d’un ERP en cloud chez Teleperformance, aux possibilités offertes par le traitement virtuel des applications (Mode SAAS). Les gains, en termes de délais et charges de déploiement sont très significatifs. En outre, l’entreprise se voit alléger de charges techniques d’exploitation ou de maintenance des applications. La seconde évolution a trait à la capacité de trier, classer, donner du sens à des volumes de données très importants (big data). À cet égard, l’article de Stéphane Chauvin du cabinet « My data ball » illustre les possibilités d’exploitation des outils de « data analytics » pour le pilotage de la valeur des clients, donc du développement du fonds de commerce de l’entreprise. Enfin, il est également intéressant de noter que des groupes comme Pernod Ricard appréhendent la transformation digitale de manière holistique pour faire évoluer les méthodes de travail : data visualisation pour automatiser le reporting, nouveau « cocktail » de big data et de prédictif pour accélérer les prévisions et boîtes à outils d’automatisation pour le back-office. Enfin, cette transformation Digitale est au service de l’humain comme en témoigne Orange.

 

Cet article a été publié dans le numéro 362 (septembre 2018) de la revue finance&gestion.