Le dernier ouvrage de l’économiste Nicolas Bouzou, Le chagrin des classes moyennes, raconte l’histoire d’un aveuglement. Une évolution que les élites politiques refusent de voir, alors que les principaux intéressés (la majorité des Français !) la subissent et la ressentent dans leur chair.

 

Le pacte social français a fait la part belle aux classes moyennes qui, c’était entendu, bénéficieraient année après année de rémunérations de plus en plus élevées. La logique voulait que l’on puisse accéder au crédit, s’acheter une voiture, puis un logement. On travaille, on progresse, on ressemble à ses voisins, à ses cousins, à ses anciens camarades d’école : on ne se refuse pas grand-chose, on pense aux vacances plusieurs mois à l’avance.

 

Pourtant, d’après Nicolas Bouzou ce modèle est mort. Vouloir sauver les classes moyennes s’apparente à la recherche d’un paradis perdu. L’auteur esquisse le portrait saisissant d’une France à un moment clé de son histoire économique et sociale. Une France où même certains « notables » ont parfois du mal à boucler leurs fins de mois. Car désormais, nul n’est à l’abri…
Tarif public : 18€ ; 278 pages ; ISBN : 978-2709636513 ; éditeur : Jean-Claude Lattès