Alors que les premiers mois de 2011 ont nourri les espoirs d’une reprise soutenue de l’activité, c’est dans une conjoncture fortement dégradée que l’année s’achève, avec à la clé, une probable récession en France et en zone euro. Au final, suite à une sensible contraction de l’activité sur le quatrième trimestre, la croissance annuelle devrait s’établir à 1,6 % en France et en zone euro. Depuis l’été dernier, l’environnement macroéconomique n’a eu de cesse de se détériorer en Europe et la nouvelle année débute ainsi sous de mauvais auspices. Les effets des plans d’austérité vont pleinement se faire ressentir en 2012, réduisant les déficits publics, mais au prix d’un affaiblissant de la demande interne déjà affectée par le chômage. Et ce n’est pas du côté de la demande externe que notre économie trouvera le salut car nos principaux partenaires commerciaux connaissent eux aussi des difficultés. Face aux efforts des gouvernements pour se sortir de la crise de la dette, les marchés restent méfiants et les agences de notation sont sur le qui-vive. L’intégration européenne, qui est nécessaire à la sortie de crise, avance, mais trop timidement pour rétablir la confiance. Tout n’est cependant pas noir et certains éléments sont encourageants. L’économie états-unienne s’accélère et la baisse de l’euro permet à nos entreprises d’en profiter. Par ailleurs, dans un contexte de durcissement dans l’attribution des crédits, la Banque centrale européenne a réagi en injectant massivement des liquidités dans le système financier.

À en croire notre baromètre des dirigeants finance-gestion, il semblerait que le mois de décembre ait été meilleur que prévu. En effet, les dirigeants déclarant avoir dépassé leur résultat prévisionnel ont été en nette augmentation (+9,6 %). Parallèlement, les entreprises semblent être parvenues à une maîtrise satisfaisante de leurs charges car leurs préoccupations à ce sujet se sont atténuées (-9,0 %). En revanche, avec le durcissement dans l’attribution des crédits bancaires, le financement est lui une préoccupation croissante (+4,9 %), alors que les budgets qui y sont rattachés tendent à être revus en hausse (+7,2 %).

Nos dirigeants d’entreprises sont, à raison, plutôt pessimistes quant à l’exercice 2012 (60 % des sondés) et ne comptent donc pas augmenter fortement les salaires de leurs équipes. 61 % des dirigeants annoncent une revalorisation des salaires inférieure à 2 %, soit un niveau en deçà de l’inflation attendue (2,1 %). Vraisemblablement, 2012 sera une mauvaise année pour le pouvoir d’achat.

 

Pour découvrir les résultats du baromètre DFCG-Option Finance-Astérès-FWA du mois de décembre (publiés en janvier 2012), cliquez ici.