Le trait le plus saillant du Plan Geithner est l’aide donnée par le gouvernement américain pour que des investisseurs privés rachètent les actifs toxiques des banques, ceci au terme d’enchères concurrentielles. La structure retenue mérite l’attention de tous les directeurs financiers pour l’extrême originalité de sa construction… et pour son extrême générosité envers les banques. Ses effets pervers ont immédiatement été relevés, par exemple par Gary Becker, prix Nobel d’économie, sur son blog, ou dans le Financial Times du 1 avril 2009 par l’économiste Peyton Young.

De quoi s’agit-il ? Le Plan aide tout investisseur ou hedge fund qui voudrait participer à une vente aux enchères d’actifs fragiles de toute banque américaine. Le hedge fund qui remporte l’enchère se voit soutenu par l’Etat (le FDIC, fonds de garantie des dépôts bancaires) par un prêt sans recours à hauteur de 86% du prix d’achat. Les 14% restants sont financés par fonds propres, la moitié étant encore pris par le Trésor américain. Autrement dit, le hedge fund n’a que 7% de la somme à débourser, alors que c’est lui qui décide pleinement du prix d’achat, certes par le jeu concurrentiel d’une enchère.

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