Une bien vilaine affaire sur un  nouveau marché financier, et pourtant les banquiers ne sont pas concernés ! On vient de juger à Paris une escroquerie au rejet de carbone CO2 : un nouveau marché qui permet aux pollueurs qui rejettent trop de carbone d’acheter des droits de rejet aux industriels qui en rejettent moins. Les escrocs achetaient dans un pays, revendaient dans un autre et encaissaient un reversement de TVA. Gagner de l’argent sur un  nouveau marché, c’est ce que font les financiers spéculatifs ? Mais eux ne se font pas prendre.

La comparaison est intéressante.

– Nos pieds nickelés avaient monté une escroquerie à la TVA : ils prélevaient un très gros montant sur chaque transaction, et ils volaient l’Etat. La finance n’a pas cette tentation : elle ne paie aucune taxe sur ses transactions ! Elle prélève des pourcentages plus modestes et plus discrets. Et elle les prend à tout le monde et à personne en particulier.

– Les fraudeurs du sentier ont eu de gros problèmes pour transférer les fonds : ils ont du s’appuyer sur des malfrats en dehors de leur communauté d’origine (en gros : des arabes aidaient des juifs), d’où des problèmes graves de confiance… et des règlements de compte sanglants qui ont permis à la police de les repérer. Les financiers spéculatifs, eux, maitrisent parfaitement leurs transferts de fond : ce sont des banques !