On nous dit que « les marchés » savent ce qui est bon pour nous et pour nos pays. Qu’ils savent évaluer la qualité de la gestion des Etats. Que les taux d’intérêt qu’ils imposent à un pays sont « objectifs ».

Regardons ensemble les évolutions « des marchés » sur l’Irlande. C’est un petit pays que « les marchés » ont longtemps adoré (c’était « le tigre celtique » !) : on lui prêtait toujours plus et pour rien. Puis « les marchés » se sont retournés, ils ont trainé l’Irlande dans la boue : en juillet dernier, il y a 6 mois, l’Irlande était aux abois et devait payer un taux de 18 % sur ses emprunts. Et puis début janvier, le taux était ramené à 8 % ; aujourd’hui fin janvier il tombe au-dessous de 6 % (FT du 26/1/12). C’est pourtant la même Irlande et ce sont les mêmes marchés.

Que diront « les marchés » à propos de l’Irlande dans deux mois ? Personne n’en sait rien. Mais on est déjà sûr d’une chose : « les marchés » auront raison, forcément !