Deux loups sortis du bois longeaient un pâturage

Où paissaient des moutons.

Le premier, affamé, avisa ce mirage,

Dit à son compagnon :

– Eh bien voici de quoi faire un petit goûter,

– Regardez cet agneau

– Entrain de galoper

À coup sûr l’innocent ira jusqu’au ruisseau

– Pour se désaltérer

– Dans le courant d’une onde pure !

– Tentons ensemble l’aventure :

– Courons sus et le rattrapons

– Ensuite nous le croquerons

– Moitié pour vous, moitié pour moi

– Ainsi que le veut notre loi…

Mais son compère, avant que de sortir du bois

S’était déjà bien sustenté

Il n’était pas repu, cependant, cette fois,

Il n’était pas pressé :

– Si vous vous contentez de ce médiocre en-cas,

– Courez ! À votre guise…

– Je ne vous suivrai pas !

Le risque n’est pas grand à mener l’entreprise

– Mais je ne le prends pas :

– Je laisse ma part de l’agneau

– Espérant gagner le troupeau !

– Le berger apparaît soudain

– Tout courant et sus au gredin

– Qui de son agneau fait ripaille

– Attaquant déjà la tripaille.

Les moutons délaissés par le pâtre, s’affolent,

Tous ils emboîtent le sabot

Du plus véloce et qui est aussi le plus fol…

Aveuglés, au grand trot…

Et tombent dans la gueule de qui sut attendre.

Ce loup fit un carnage.

De chair à profusion aussi grasse que tendre

Il fit son apanage.

Tandis que son compère, avide et trop pressé

Se trouvait obligé de fuir

En abandonnant son goûter,

Le berger lui cinglant le cuir…

 

La vie nous offre des options.

Le premier animal, à vouloir se goinfrer

À tout prix, hic et nunc, goba… une portion.

L’autre, espérant le berger,

Choisit de renoncer à un pauvre gigot

Pour pouvoir à son aise et sans se fatiguer

Manger le reste du troupeau.

Cependant

Frilosité n’est pas sagesse

À trop peser on peut manquer une occasion,

Et gardez-vous d’opter quand est dite la messe

Comme de vous laisser imposer une option.

Hâtez-vous lentement

C’est le mot de la fin.

On le doit à un Sage ancien

Qui avait un bon jugement !

 

Deux loups sortis du bois longeaient un pâturage

Où paissaient des moutons.

Le premier, affamé, avisa ce mirage,

Dit à son compagnon :

Eh bien voici de quoi faire un petit goûter,

Regardez cet agneau

Entrain de galoper

À coup sûr l’innocent ira jusqu’au ruisseau

Pour se désaltérer

Dans le courant d’une onde pure !

Tentons ensemble l’aventure :

Courons sus et le rattrapons

Ensuite nous le croquerons

Moitié pour vous, moitié pour moi

Ainsi que le veut notre loi…

Mais son compère, avant que de sortir du bois

S’était déjà bien sustenté

Il n’était pas repu, cependant, cette fois,

Il n’était pas pressé :

Si vous vous contentez de ce médiocre en-cas,

Courez ! À votre guise…

Je ne vous suivrai pas !

Le risque n’est pas grand à mener l’entreprise

Mais je ne le prends pas :

Je laisse ma part de l’agneau

Espérant gagner le troupeau !

Le berger apparaît soudain

Tout courant et sus au gredin

Qui de son agneau fait ripaille

Attaquant déjà la tripaille.

Les moutons délaissés par le pâtre, s’affolent,

Tous ils emboîtent le sabot

Du plus véloce et qui est aussi le plus fol…

Aveuglés, au grand trot…

Et tombent dans la gueule de qui sut attendre.

Ce loup fit un carnage.

De chair à profusion aussi grasse que tendre

Il fit son apanage.

Tandis que son compère, avide et trop pressé

Se trouvait obligé de fuir

En abandonnant son goûter,

Le berger lui cinglant le cuir…

 

La vie nous offre des options.

Le premier animal, à vouloir se goinfrer

À tout prix, hic et nunc, goba… une portion.

L’autre, espérant le berger,

Choisit de renoncer à un pauvre gigot

Pour pouvoir à son aise et sans se fatiguer

Manger le reste du troupeau.

Cependant

Frilosité n’est pas sagesse

À trop peser on peut manquer une occasion,

Et gardez-vous d’opter quand est dite la messe

Comme de vous laisser imposer une option.

Hâtez-vous lentement

C’est le mot de la fin.

On le doit à un Sage ancien

Qui avait un bon jugement !