Des mesures pour réduire les inégalités F/H : une nécessité
Peter Praet a partagé son expérience sur la mise en place depuis 2012 de mesures destinées à promouvoir la diversité F/H à la BCE, incluant une meilleure représentation des femmes dans les comités de sélection, une représentation obligatoire de femmes dans les panels de chaque conférence organisée par la BCE, ou l’annonce d’objectifs chiffrés pour la proportion de femmes à des postes d’encadrement. Une étude micro-économétrique portant sur les évolutions de carrière à la BCE (cf. Hospido, Laeven et Lamo, document de travail BCE à paraître) montre que si les femmes avaient, à compétence égale, moins de chances d’être promues avant 2011, les mesures prises depuis ont conduit à une égalisation des probabilités de promotion. L’étude met aussi en exergue une différence de comportement intéressante : les femmes candidatent à une promotion moins fréquemment que les hommes, mais lorsqu’elles le font, elles ont plus de chance de l’emporter.
Pour Isabelle Hudon, la parité est assurément un sujet politique, mais aussi économique. Mettre fin aux inégalités salariales, développer tous les potentiels, encourager à plus de mixité sont autant d’opportunités de développement économique, avec potentiellement une hausse du PIB mondial de 28 000 mds de dollars d’après une étude McKinsey récente. Les exemples sont nombreux : lorsque la parité progresse dans un conseil d’administration, le chiffre d’affaire progresse aussi. D’après l’ambassadrice du Canada, il faut agir tous les jours, à tous les étages de la société, gouvernement, société civile, entreprises, citoyens. Elle propose dans ce sens huit mesures concrètes pour atteindre la parité, résumées dans la diapositive suivante.