• Quel pays a gagné, quel pays a perdu, avec la création de l’euro ? Disons pour faire bonne figure européenne que tout le monde a gagné. Mais certains plus que d’autres, l’Allemagne et les Pays-Bas notamment, sachant que les autres pays perdent en capacité à rattraper leur niveau de compétitivité par une politique monétaire appropriée. Mais voici un papier du Kiel Institute allemand, qui indique que le gain collectif en coûts de transaction est de 8%, et qu’outre l’Allemagne, ce sont l’Italie et le Luxembourg qui en ont le plus profité.
  • Dan Wang dans sa lettre annuelle : « Il est très plausible que Facebook et Tencent aient un apport en net négatif pour les développements technologiques futurs. Les applications qu’ils développent offrent des distractions amusantes qui ralentissent la productivité ; et ces entreprises distraient de brillants jeunes esprits de domaines à forte intensité de R&D, comme la science des matériaux ou la fabrication de semi-conducteurs, pour les faire travailler en optimisation des publicités et développement de jeux ». Lire aussi un intéressant compte-rendu sur la Chine.
  • Les matheux sortis de nos grandes écoles filaient souvent à Londres pour y faire carrière dans la finance. Brexit oblige, moins facile. D’où cet article des Echos qui montre la pénurie croissante de la City à recruter des « talents ». On savait que la City, réservoir formidable de richesse pour la Grande-Bretagne, avait le tort de pomper les meilleurs cerveaux du royaume par ses salaires faramineux, ce qui nuisait aux autres secteurs de l’économie. Pénaliser la City est une façon de rééquilibrer les choses et de ce point de vue, le Brexit est une bénédiction pour le pays. Malheureusement, la rareté du personnel suite à la moindre immigration va y faire monter les salaires encore plus, et ainsi attirer d’autant plus les « talents ». Rien n’est parfait.
  • Cartes de crédit. On sait les commissions copieuses du duopole Visa/Mastercard. On sait aussi les difficultés qu’ont les banques européennes à se mettre d’accord sur leur projet EPI d’une sorte de Carte Bleue à l’échelle de l’Europe. Ce dernier projet semble prendre l’eau, nous dit Les Echos. Il faut des gros bras pour lutter contre les gros bras. Ainsi, dit BFM-TV, Amazon ose s’insurger et annonce qu’il refuse désormais d’accepter les cartes de crédit Visa au Royaume-Uni.
  • Internet devient véritablement un support de télévente. On a déjà les influenceuses pour les produits de beauté sur YouTube, dont l’audience fait rougir Vox-Fi, quand il la compare à la sienne. Mais Facebook (Meta) annonce qu’il va proposer des pubs où la pub, sous forme de vidéo, viendra directement de l’annonceur. On imagine qu’Amazon suivra aisément, lui qui a un lien direct avec eux. Avec des enchères en life à la clé. Et ceci en attendant le métaverse, où le vendeur de produits de beauté s’invitera directement chez vous, son avatar posant son échantillon de crème solaire sur le nez du vôtre.