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Les autres éléments du résultat global correspondent donc à tous les éléments qui font varier les capitaux propres à l’exception du résultat net, des transactions avec les actionnaires (dividendes, augmentations de capital, annulations d’actions) et des effets des corrections d’erreurs et des changements de méthodes comptables.

Les normes IFRS comme les normes américaines prévoient que les entreprises classent les autres éléments du résultat global, soit :

• En éléments qui pourraient être ultérieurement virés au compte de résultat ;

• en éléments qui ne seront pas virés ultérieurement au compte de résultat.

Parmi ces derniers, signalons principalement les changements de juste valeur d’actifs qui ont été dépréciés dans le passé. On pourrait y ajouter les écarts de conversion sur des filiales qui ne seraient jamais cédées pour autant que l’on puisse dire jamais dans ce domaine … Mais comme ce n’est pas le cas, ils sont comptabilisés avec les premiers.

 

Une petite étude sur 41 groupes européens de la banque, de la grande distribution et des télécoms montre que les autres éléments du résultat global (AER) semblent aléatoirement répartis avec des particularités sectorielles : prédominance des changements de juste valeur pour les actifs financiers disponibles à la vente pour les banques et des effets de change pour les groupes industriels.

 

 

 

L’étude plus approfondie dans la durée des résultats de Carrefour et Vodafone ne montre pas, pour ces deux groupes, que les autres éléments du résultat global représentent un biais positif ou négatif systématique, ce qui aurait été troublant pour l’analyste.

 

 

Les autres éléments du résultat global semblent donc n’être qu’un réceptacle à volatilité, que cela soit de la volatilité subie (écart de conversion, changement des hypothèses actuarielles des retraites) ou qui a été créée en introduisant de la juste valeur dans le bilan (changement de juste valeur d’actifs, comptabilité de couverture).

 

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Merci à Strahinja Ninic et Oussama Lemsyeh pour leurs recherches et réflexions qui ont nourri cet article.