L’économie française a été tenace à la fin de l’année 2011 (+0,2 % t4/t3). Mais si le spectre d’une récession a momentanément été repoussé, il n’a pas disparu pour autant. La croissance de l’investissement et le rétrécissement du déficit commercial ont permis de maintenir à flot notre économie au T4 pendant que l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni, ont, eux, subi une légère contraction de leur PIB. Cette situation favorable pour l’hexagone ne devrait cependant pas tenir cette année. Alors que le climat des affaires ne se redresse toujours pas, les éléments de croissance du T4 2011 devraient se faire plus discrets au premier semestre 2012. La récession de l’Union européenne va léser nos exportations tandis que, face à des carnets de commandes dégarnis et à une demande anticipée faible, les entreprises ne sont plus incitées à investir, d’autant que l’accès au crédit bancaire se durcit sensiblement. Quant à la consommation, traditionnel moteur de notre activité, elle est anesthésiée par la stagnation du pouvoir d’achat. Résurgence du chômage, hausse des impôts et gel des prestations sociales entravent l’augmentation des revenus tandis que l’inflation, tirée par les matières premières, se maintient.

Dans cet environnement anxiogène, notre baromètre atteste d’un regain de pessimisme de la part des dirigeants finance-gestion. Le mois de février a été mauvais. 47 % des dirigeants sondés n’ont pas atteint leur résultat prévisionnel (+15 points). La maîtrise des charges redevient ainsi la première de leurs préoccupations, tandis que le recrutement ne les occupe plus du tout (0 % des sondés ; -8 points). Ce contexte n’est pas sans impact sur leurs équipes finances. 20 % des dirigeants ont déclaré une réduction du nombre de leurs collaborateurs (+11 points). Par ailleurs, signe d’une demande anticipée rabougrie, 27 % d’entre eux ont revu à la baisse leur budget d’investissement (+8 points).

Au vu du ralentissement conjoncturel, nombre d’entreprises vont rechercher à l’étranger des relais de croissance. 27 % de nos entreprises sondées ont d’ores et déjà mis en place une stratégie de développement à l’international. 20 % y réfléchissent actuellement.

En l’absence de politique de recrutement active, la gestion des ressources humaines se recentre sur les effectifs déjà en poste. 87 % de nos directeurs sondés prévoient ainsi d’accroître le budget pour la formation de leurs équipes.

Cet article est une reproduction du baromètre des dirigeants finance-gestion réalisé par la DFCG, Option Finance, Astérès et FWA, et publié dans Option Finance.

Pour accéder aux résultats complets, cliquez ici.