L’ouvrage de Jérôme Julia n’est ni la nième présentation d’une nomenclature des actifs immatériels, ni une nouvelle tentative de méthodologie d’évaluation de ceux-ci. Il mène une réflexion dense qui amène à revisiter un certain nombre de certitudes, et le sous-titre de l’ouvrage, « (Re)placer l’humain au centre des organisations » donne bien la tonalité de la révolution qu’il appelle de ses vœux.

A la base de son raisonnement, se trouvent les caractéristiques fondamentales de l’immatériel, qui dérogent aux lois économiques classiques : son utilité marginale est croissante, une partie est constitutive du bien commun et il génère des externalités p...