Marc Chesney fait une critique acerbe du monde de la finance et de l’économie financiarisée coupable selon lui de toutes les dérives du monde actuel. Il tisse un parallèle risqué entre une ancienne jeunesse sacrifiée, perdue dans les tranchées de la première guerre mondiale, et celle actuelle sacrifiée, perdue dans l’océan du chômage et de la pauvreté provoqués par la vénalité et l’absence de valeur morale de la finance.

L’hyper-financiarisation néo-libérale née dans les années 1980 met à mal le modèle libéral de Smith, Hayek et Friedman ainsi que les démocraties. Les flux monstrueux de liquidités déversés par les banques centrales ont permis la création...