Comme le prévoyait un article de L’Agefi en février dernier, les caractéristiques des cash-flow collateralized loan obligations (CLO) européens ont amplifié les effets de la crise sur ce segment. Les portefeuilles de prêts à levier et de dettes spéculatives de ces véhicules comportent en effet des similitudes. Le défaut d’une seule société en LBO peut donc avoir des conséquences sur l’ensemble des CLO européens.

 

Ce risque n’est plus théorique : le taux de défaut des dettes de sociétés classées dans la catégorie spéculative devrait bondir cette année en Europe. Estimé à 11 % en début d’ année, les derniers résulats disponibles indiquent déjà un taux de 16 % à la fin du 3e trimestre. Aucune amélioration n’est attendue à court terme. Si l’exposition des véhicules à chaque emprunteur est généralement limitée, la concentration sur un emprunteur précis peut toutefois être substantiellement plus élevée et ceci peut représenter un risque pour un CLO en particulier.

 

Avec 21 % au début de 2009, le Royaume-Uni est le principal pourvoyeur de titres à effet de levier, suivi par la France (17,4 %) et l’Allemagne (16,5 %). Or, le Royaume-Uni connaissant la récession la plus marquée au sein des grands pays d’Europe, des accidents avec effet de contagion en Europe contientale deviennent possibles.

 

Dominique Chesneau