La dématérialisation documentaire sécurisée dans des réseaux de confiance à forte valeur ajoutée, réduit les coûts de gestion globalement de 50%. Sur le solde, les entreprises conserveront donc à leur charge 20% de coûts internes et rémunéreront, avec les 30%, les opérateurs-tiers de confiance pour leurs prestations de sécurité documentaire, et pour l’interopérabilité des échanges entre leurs affiliés. Ces opérateurs auront donc une activité annuelle estimée à 300 milliards $.

 

1. La dématérialisation, facteur de délocalisation géographique

Ces 300 milliards d’activités innovantes destinées aux opérateurs de dématérialisation documentaire vont être concentrés dans un nombre restreint de HUBS informatiques pour minimiser les risques opérationnels (transports de documents) et les anomalies sous-jacentes.

Le HUB fonctionne comme une chambre de compensation et à ce titre minimise les risques. De même que les banques ont créé ensemble leurs chambres de compensation pour les mouvements monétaires (monnaie scripturale dématérialisée) et titres (instruments financiers), de même les opérateurs de correspondance et d’archivage électroniques vont créer leurs chambres de compensation pour les mouvements documentaires dématérialisés pour apporter la valeur juridique des mouvements documentaires et garantir la bonne fin des échanges. A ce titre, ils assureront une obligation de résultat, pour veiller à la conformité des documents électroniques dans le bilan informatisé des entreprises.

En réalité, les entreprises et les particuliers disposeront d’une part d’un compte courant monétaire pour la dématérialisation légale des échanges scripturaux, et d’autre part, d’un compte courant documentaire pour la dématérialisation des transactions et des factures électroniques, permettant ainsi une réconciliation systématique avec les mouvements monétaires scripturaux.

Une telle organisation caractérisée par la dématérialisation concomitante des mouvements monétaires et des mouvements documentaires permettra enfin d’assurer la même « obligation de résultat » et de « qualité de service » dans le « bilan informatisé » des entreprises, en traitant de la même manière les flux de transactions et les flux monétaires correspondants. Il s’agit donc d’une innovation majeure de la dématérialisation légale qui permettra aux établissements financiers d’appliquer, entre autres, la Directive Anti-Blanchiment en disposant d’une solution informatique de contrôle systématique fiable et économique.

 

2. La dématérialisation organisée en HUBS, un phénomène de concentration hors du commun

L’apport majeur du HUB est la création virtuelle et géographique d’une unité de lieu, d’une unité de gestion, d’une unité de temps, et d’une unité de droit entre les personnes connectées en ligne.

Il existera donc, pour ces raisons d’architecture « web-centrique », des centres informatiques très grands et très puissants qui hébergeront le maximum de HUBS. Ces HUBS disposeront d’un espace de transactions virtuel à valeur juridique certaine, et d’une passerelle d’interopérabilité bénéficiant à tous leurs adhérents. Ce phénomène de concentration et de mutualisation des moyens de sécurité est bien connu puisque la dématérialisation à valeur juridique certaine des titres financiers existe déjà. CEDEL, EUROCLEAR, CLEARNET, établis au Luxembourg, sont les dépositaires des titres détenus par les investisseurs du monde entier.

Ce phénomène de concentration va se généraliser en quelques années. Ainsi la Chine met-elle en place une Plateforme Call-Center équipée d’un HUB de dématérialisation documentaire accessible à tous les clients des banques, des entreprises industrielles et des prestataires de services. Ce HUB fonctionnera avec 40.000 postes de travail fonctionnant en 3×8 !

Les sociétés, adhérents au Call-Center et au HUB de Correspondance dématérialisée, ayant des filiales à l’étranger (130 pays) et des partenaires, tous enrôlés par un système d’invitation mis à leur disposition par le HUB dans leur bureau privé de correspondance (exploitation du carnet d’adresse), attireront leurs correspondants dans ces HUB en leur faisant bénéficier de tous les avantages de leur réseau de sécurité et de confiance.

Ce phénomène d’affiliation sur des niveaux élevés de sécurité garantissant aux parties la valeur juridique de leurs transactions, et la conservation légale de leurs archivages et de leurs preuves électroniques, est contagieux, « pervasif », et viral à l’échelle des nations.

 

Ce développement de quelques HUBS correspond à un nouveau phénomène de transfert exceptionnel avec érection de barrières à l’entrée, d’une valeur ajoutée dans la gestion et la sécurité des transactions électroniques vers quelques pays sites géographiques peu nombreux et très expérimentés.

 

3. La dématérialisation, outil de « Data Mining » et arme de l’Intelligence Economique

Puisque la dématérialisation documentaire est aussi fondée sur des contrôles de conformité portant sur les mentions obligatoires contenus dans les échanges ou dans les transactions électroniques, il résultera de cette activité d’opérateur tiers de confiance une source importante de service d’info-gérance .

Les bases de données alimentées à partir du processus légal de dématérialisation vont engendrer de multiples activités économiques et statistiques qui vont faire concurrence aux ERP (SAP, ORACLE, …) et qui vont avoir un impact sur l’intelligence économique locale ou nationale.

La protection de l’intelligence économique sera déplacée sur les HUBS et sur les places capables de garantir une meilleure sécurité aux données personnelles et professionnelles en s’appuyant sur un processus de dématérialisation certifié par des autorités indépendantes.

 

4. La dématérialisation, arme de défense et de conquête des marchés

La dématérialisation documentaire sur les flux de transactions électroniques est une arme de défense et d’intégration des internautes, encore vagabonds de l’économie numérique.

En effet, devant la démultiplication des réseaux sans sécurité où tous les abus sont possibles et les plaintes devant les tribunaux innombrables, les citoyens, les PME, et les collectivités locales veulent se réfugier dans des réseaux sécurisés.

Devant ces risques, les grandes entreprises, les banques et les Administrations sont soumises à des contraintes de gouvernance et de politique de sécurité, et recherchent activement, pour elles et pour leurs partenaires ou adhérents, la protection de leurs échanges dans des réseaux sécurisés à valeur ajoutée.

Le phénomène actuel dans lequel les citoyens et les entreprises se confient sans méfiance et sans protection et simultanément à plusieurs « réseaux sociaux » pour réaliser des échanges et des transactions en négligeant la sécurité juridique, informatique et professionnel, ne durera qu’un temps. Les tribunaux nationaux sont déjà saturés de plaintes et de dossiers papiers. Les préjudices financiers, pour les grands acteurs du commerce électronique démunis de sécurité suffisante, se comptent par milliards de dollars, et ruinent la confiance dans leur marché.

Les grandes entreprises, pour préserver leur communauté professionnelle, pour fidéliser leurs clients, et pour conquérir des parts de marché sur leurs concurrents moins bien organisés, vont proposer la domiciliation des échanges électroniques à leurs partenaires ou adhérents en leur proposant gratuitement la certification de la valeur juridique des échanges, la confidentialité de leurs données personnelles, l’intégrité des archives conservées (100 ans), et la confiance dans l’interopérabilité de ces échanges avec d’autres partenaires domiciliés sur des communautés différentes ou étrangères (HUBS), mais toutes agréées par un tiers de confiance d’intermédiation et de certification électronique.

La prochaine vague d’expansion de l’Internet Society, sera le développement des « marchés organisés » sécurisant les « réseaux de distribution » et améliorant la qualité et la performance des services offerts aux adhérents des communautés d’intérêts.

 

5. La dématérialisation, consécration des « marchés organisés » dans l’économie numérique

Ces « marchés organisés » vont attirer les citoyens et les entreprises qui recherchent la stabilité de leurs relations avec les tiers, et qui veulent se protéger contre les effets négatifs du passage brownien d’un réseau à l’autre : intrusion, usurpation, fraude, clientélisme, et incertitude, contre lesquels les entreprises doivent se défendre en fixant dans leur gouvernance une politique de sécurité qui protège leurs actionnaires, leurs administrés, leurs clients et leurs partenaires.

Toutes les entreprises qui n’entameront pas la refonte de leur système d’information en intégrant les paramètres et les conditions de la dématérialisation légale seront exclues des « marchés organisés » qui apporteront la transparence et les garanties nécessaires au financement des opérations commerciales et à la logistique des flux de marchandises.

Autrement dit, il sera très difficile de se financer et de s’assurer pour les transactions commerciales si elles ne sont pas domiciliées chez un opérateur de dématérialisation légale certifié par une autorité de contrôle indépendante.