Les annonces apaisant les tensions liées aux problèmes financiers que rencontrait la zone euro cet été ont fait espérer un retour aux affaires courantes pour les entreprises de la zone… Malheureusement, le temps financier n’est pas le temps économique !

Et, si les propos du Président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, ont éloigné les risques d’un accident cardiaque à court terme, libérant du même coup les marchés financiers, il est toutefois peu probable qu’ils suffisent à créer un choc de confiance positif sur le comportement des ménages et des entreprises, les poussant respectivement à consommer et investir à nouveau.

C’est ce que semble confirmer le sondage de ce mois-ci, la tendance restant sensiblement la même que les mois précédents.

En effet, force est de constater que la dégradation de la situation actuelle, ainsi que le comportement de plus en plus prudent de la part des gouvernances d’entreprise. Le chiffre le plus impressionnant demeure incontestablement celui de l’évolution de la proportion d’entreprises déclarant ne pas avoir atteint leurs résultats prévisionnels, avec des déceptions dépassant les 5 % par rapport aux chiffres initialement attendus : elles sont désormais 43,5 % à se déclarer dans cette situation !

Ce constat traduit en réalité le phénomène déjà évoqué lors de nos éditos précédents, à savoir la transformation d’une crise financière initiale en crise économique. Les bonnes surprises se font ainsi de plus en plus rares, avec à peine 5 % des entreprises déclarant avoir dépassé leurs objectifs de plus de 5 % au cours du mois.

Dans la même veine, la seule obsession des gouvernances d’entreprises consiste désormais à maîtriser des charges (pour 47,8 % d’entre elles), le développement passant au dernier rang de leurs préoccupations.

En creusant, on s’aperçoit ainsi que la maîtrise des charges semble pour le moment devoir passer essentiellement par l’optimisation des process (47,8 %), plus que par la réduction de la masse salariale qui arrive tout de même en seconde position (27,5 %).

Mais, attention ! Après désormais quatre années de crise, les poches de gains de productivité seront probablement plus difficiles à trouver qu’en 2009.

Enfin, notons que l’incertitude autour du cadre juridique et fiscal en France ne semble pas préoccuper outre mesure les entreprises plus focalisées, aujourd’hui, sur les moyens pour éviter le fléchissement de leurs chiffres d’affaires. Dans ces conditions, si après les annonces de cet été, l’on a cru apercevoir la lumière au bout du tunnel, celle-ci reste, bien malheureusement encore lointaine.

 

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