Un an après la remise du rapport Gallois sur la compétitivité des entreprises françaises, l’heure est à un premier bilan.

 

De l’avis même des sociétés interrogées pour notre baromètre, leur compétitivité s’est plutôt dégradée (dans 57.1 % des cas) ou au mieux est restée inchangée (dans 42.9 % des cas). Elle ne s’est en tout cas améliorée pour aucune d’entre elles, ce qui est plutôt inquiétant pour la santé de nos entreprises dans un contexte mondial caractérisé par la

stagnation de la taille du gâteau à se partager (et donc la nécessaire captation de parts de marchés à leurs concurrents) plutôt qu’à son expansion. Si presque toutes les mesures du pacte de compétitivité construit suite à la remise du rapport Gallois ont bien été mises en œuvre, les effets ne se font visiblement pas encore sentir. Le « choc de confiance » espéré aurait-il été occulté par les débats à répétition sur la fiscalité et autres sujets d’inquiétude pour les entreprises ? En tout cas Monsieur Gallois lui-même estime que l’industrie a « touché le fond de la piscine » et qu’il faut laisser du temps au temps…

 

À défaut d’améliorations sur le plan de la compétitivité, le léger regain d’optimisme observé depuis cet été se maintient, dans la lignée du rebond des indicateurs de climat des affaires. La proportion de sociétés annonçant des résultats décevants est toujours en repli, de 6.5 points ce mois-ci, à 17.9 % (contre 44.4 % en mai). Elles sont 71.5 % à publier des résultats en ligne avec leur prévisionnel (+8 %). Il semblerait donc désormais que les entreprises ont bien ajusté leurs perspectives à l’environnement économique, leurs prévisions annuelles d’investissement étant également le plus souvent en ligne avec leur budget (66.1 %, en progression de 7.6 points). Du côté des préoccupations, pas de changement de tendance : le développement conserve la première place pour 48.2% des entreprises (en hausse de 1.9 %), mais la maîtrise des charges reste un sujet majeur pour 33.9% d’entre elles (+2.2 %). Conséquence, le recrutement n’est toujours un objectif pour aucun des sondés et la réduction des effectifs conserve son troisième rang avec 8.9% des réponses (+6.5 %). Rien de très surprenant dans ces résultats, les entreprises étant toujours dans une logique de préservation de leurs marges. Le baromètre de novembre 2012 nous informait d’ailleurs que plus de 40% d’entre elles percevaient cette opportunité dans la mise en œuvre du pacte de compétitivité, plutôt qu’une occasion pour investir ou créer des emplois. Enfin la question du mois concernait les mesures favorisant les économies d’énergie : 57.1% des entreprises sondées ont pris de telles mesures, permettant à la fois de s’inscrire dans une démarche de développement durable et de réduire les coûts…

 

En conclusion, pas de message fort dans ce baromètre : les entreprises sont toujours dans une position de « wait and see », faisant en sorte de se tenir aux objectifs qu’elles se sont fixés pour s’adapter à l’environnement actuel.

 

Contribution originale issue du baromètre DFCG-Primeview-Option Finance