Dans la foulée des deux derniers baromètres, il semblerait que la rentrée n’a pas affecté l’optimisme, même léger, réapparu avec l’arrivée des beaux jours cet été et le retour d’indicateurs plus positifs. Le regain de confiance des ménages observé depuis juin (+6 points) se transmettrait-il aux entreprises, en dépit de dépenses toujours en bernes ? Dans les faits, la proportion de sociétés annonçant des résultats décevants poursuit son recul pour le 4ème mois consécutif (-4% en septembre, à 24.4% contre 44.4% en mai).Elles sont aujourd’hui plus de 60% à avoir publié des résultats en ligne avec leur prévisionnel, même si on observe un léger recul des bonnes surprises (12.2% ont publié un résultat plus de 5% au-dessus du prévisionnel, contre 16% en août).

 

Du côté des préoccupations, le développement conserve la première position, en légère progression (+1.9%). La maîtrise des charges est toujours largement présente (31.7%, en progression de +4.5%), et pour cause : le taux de marge des sociétés non financières (93% des sondés) était fin 2012 à son plus bas niveau depuis 1987, en baisse de presque 4 points depuis le début de la crise (29% en 2012 contre 32.5% en 2008). Si l’emploi semble moins être la variable d’ajustement ce mois-ci, avec un  léger rebond du sujet du recrutement (+2.4%) et un fort recul de celui de la réduction des effectifs (-7.5%), la question de la maîtrise des charges risque donc de faire partie intégrante des préoccupations tant que la tendance ne se sera pas inversée sur les taux de marges. Si l’investissement est toujours au dernier rang des sujets (en recul de -5%), quelques surprises apparaissent quant aux prévisions d’investissement, les anticipations à la baisse ayant reculé fortement (-7.7%). Près de 60% des entreprises sont ainsi toujours en ligne avec leur budget (+3%) et près de 15% sont au-dessus (en progression de +4.7%).Faut-il y voir le signe d’un léger regain de confiance évoqué plus haut ? Cela sera à vérifier dans les mois à venir.

 

La question du mois concernait les heures supplémentaires, que près de la moitié des sociétés sondées ont réduit depuis la fin du dispositif d’exonération. Ces dernières estiment d’ailleurs que ce dispositif n’est pas un frein à l’emploi, puisque seulement 12% d’entre elles verraient dans son retour une occasion pour créer moins d’emplois. La question des heures supplémentaire semble donc plus affecter le pouvoir d’achat des ménages que véritablement le sujet de l’emploi.

 

Contribution originale issue du baromètre  DFCG-Primeview-Option Finance