Depuis la crise de 2008, les cours boursiers de la plupart des places financières mondiales ont connu des fluctuations erratiques, dont les analystes financiers n’ont pas clairement expliqué les causes et les tendances. Les investisseurs particuliers n’ont ainsi pu être récompensés pour leur contribution au financement de l’économie. Afin de ne pas succomber à l’attrait des placements alternatifs (notamment immobiliers), l’investisseur averti n’a pas désormais d’autre choix que de se livrer à des pratiques dites « spéculatives », en exerçant une gestion dynamique d’une partie de son patrimoine. L’accélération des cycles boursiers condamne, dans une certaine mesure, la gestion dite « en père de famille » (buy and hold) et relance l’intérêt de techniques plus actives qui exploitent les variations de cours (à la hausse ou à la baisse) sur quelques minutes (scalping), quelques heures (day trading) ou quelques jours (swing trading).

Le 1er novembre 2007, un an avant la chute de Lehmann Brothers, la directive européenne MiFID est entrée en vigueur sur le « grand marché », venant autoriser de nouveaux services d’investissement tels que les CFD (Contracts For Difference) à effet de levier, et mettre en concurrence les places réglementées (comme le LSE et le NYSE-Euronext) et les plate-formes alternatives (comme Chi-X et Turquoise). Les plate-formes électroniques se partagent désormais près d’un tiers des transactions boursières européennes. Cette réforme a été qualifiée de « nouveau big bang financier » et le courtage en ligne n’a pas connu en Europe une telle innovation depuis la fin des années 1980.

Les transactions sur CFD portent sur les variations de prix des actifs sans transfert de leur propriété ; elles ne quittent pas le marché synthétique sur lequel elles sont négociées. Elles donnent lieu à des contrats de gré à gré (Over The Counter) entre un courtier (teneur de marché ou market maker) et son client (trader professionnel ou particulier). L’ordre exécuté sur un CFD confère à son détenteur le droit d’échanger la variation en points de base (PdB) du cours du sous-jacent par la valeur d’un point de base, multipliée par le nombre de contrats investis. Ainsi, un ordre d’achat sur 2 CFD répliquant la variation du CAC 40 dont la valeur du PdB est de 10€ donne le droit d’échanger 20€ (10€x2) par point gagné par l’indice sous-jacent. A l‘inverse, un ordre de vente sur 2 contrats donne le droit de gagner 20€ par point perdu de l’indice. IG Markets s’est rapidement imposée comme l’établissement leader des CFD en proposant des technologies exclusives (comme les Smart Orders Routings) et plus de 9000 sous-jacents (actions et indices) sur toutes les places mondiales. Les transactions CFD permettent de disposer de leviers compris entre 1,3 et … 200 (moyenne de 10). Quelque soit son statut, le trader peut ainsi accéder indirectement aux marchés actions et indices action cash, aux marchés à termes (contrats future), aux marchés des changes (Forex), aux marchés de taux (trésorerie et obligations) et aux marchés des matières premières (minerais, énergies, matières premières agricoles). L’investisseur dispose désormais de multiples méthodes, modèles et techniques, afin de choisir son courtier, opter pour une plate-forme (exécutable ou web), ouvrir un compte (trader ou à risque limité), fixer son capital de démarrage, négocier les niveaux de ses spreads et commissions, sélectionner ses marchés support (les Forex sont les plus pratiqués), diversifier son portefeuille CFD et ses risques, et prévoir les tendances des supports (grâce à des analyses graphiques ou chartistes)*. Malgré la multiplication des techniques permettant d’encadrer les risques de pertes, ces derniers restent toutefois élevés, et les amateurs avertis ont intérêt à s’engager progressivement sur ces marchés en s’entourant des conseils de professionnels de hedge funds.

Les années 1980 auront permis la consécration de « l’actionnariat populaire », tandis que, grâce à la crise de 2008, les années 2010 seront probablement marquées par le développement de « l’investissement populaire synthétique en ligne».

 

* L’ensemble de ces outils est présenté dans le dernier ouvrage d’Arnaud Poutier et Gwénael Moy intitulé « CFD techniques d’investissement à effet de levier », édition SEFI, 2010.