Ce document de travail évalue et compare les effets des politiques monétaires conventionnelles et non-conventionnelles sur la structure de la dette des entreprises aux États-Unis. Pour ce faire, Stéphane Lhuissier et Urszula Szczerbowicz emploient un modèle vectoriel autorégressif dans lequel les chocs monétaires sont identifiés à l’aide d’instruments externes à haute fréquence. Ils établissent que les politiques monétaires expansionnistes conventionnelles et non-conventionnelles ont des effets positifs similaires sur l’activité économique, mais que leurs impacts sur la structure de la dette des entreprises s’inscrivent dans deux directions opposées : (i) les politiques conventionnelles stimulent les prêts bancaires mais diminuent le financement par émission de titres ; (ii) les politiques non-conventionnelles encouragent le financement obligataire sans affecter les prêts bancaires.

Ce document de travail a été initialement publié sur le site publications.banque-france.fr le 17 octobre 2018. Il est repris par Vox-Fi avec due autorisation.

Cet article a également été publié sur Vox-Fi le 30 octobre 2018.