La TVA sociale est revenue sur le devant de la scène politique presque aussi rapidement qu’elle l’avait quittée en 2007. Cette mesure, qui vise à redresser la compétitivité des entreprises françaises en transférant des cotisations patronales sur la TVA, devrait être adoptée à la hâte ce mois-ci, dans un contexte de conjoncture difficile. Elle devrait être appliquée en octobre.

En effet, face à la dégradation de l’emploi, une relance keynésienne classique n’est plus possible. Même si la France conserve globalement la confiance des investisseurs (malgré la perte du « AAA » de Standard & poor’s), la consolidation des finances publiques conserve un caractère de contrainte exogène. C’est sans doute l’une des raisons qui a amené le Gouvernement à faire le choix de la TVA sociale, sensée diminuer le taux de chômage structurel sans peser sur les finances publiques. Les effets de cette mesure sont cependant incertains. Si 36 % des dirigeants de notre baromètre la perçoivent comme une possibilité d’améliorer leur compétitivité (via une baisse de prix), seulement 18 % y voient l’occasion de créer des emplois. Par ailleurs, 46 % la considèrent avant tout comme une opportunité pour augmenter leur marge.

Alors que le climat des affaires s’est dégradé en janvier pour le 11e mois consécutif, notre baromètre des dirigeants finance-gestion présente une situation plus balancée. Les sondés déclarant un résultat prévisionnel atteint sont en nette augmentation (+12 %) et le recrutement comme sujet de préoccupation émerge (+4% ; 8 % des sondés).  Autre signe positif, les délais de paiement tendent à se raccourcir. Nos dirigeants finance-gestion savent cependant que les prochains mois seront difficiles. Pour preuve, le développement et l’investissement sont des préoccupations en recul alors que celle de la maîtrise des charges demeure très présente.

Enfin, la responsabilité sociale des entreprises (RSE) est une démarche volontaire des sociétés qui désirent rendre le capitalisme plus humain et respectueux de l’environnement. Encore peu d’entreprises l’ont adoptée (13,6 %). Ce concept est cependant en développement. Il est en projet chez 19,7 % des sociétés de notre baromètre.

Cet article est une reproduction du baromètre des dirigeants finance-gestion réalisé par la DFCG, Option Finance, Astérès et FWA, et publié dans Option Finance.

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