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C’est le solde net de sites industriels sur le 1er semestre 2015 (source cabinet Trendéo), analyse parue en octobre 2015. Plus de 32 usines ont fermé durant les 6 premiers mois de 2015, la dernière en date étant l’usine d’électronique de l’américain Jabil à Brest (Finistère), à l’issue d’une longue agonie. Longtemps propriété d’Alcatel, le site créé en 1971 avait compté plus de 1 000 salariés.
Sur 6 ans, la France fait face à un solde nette de fermeture de plus de 600 sites industriels. Après une relative accalmie après la crise de 2008 dans les années 2010-2011, les années 2013 et 2014 ont vu une brutale accélération des fermetures d’usine.
Que peut devenir une économie qui ne sait plus défendre ses emplois industriels, source de développement de notre balance commerciale ? Il faut investir dans les nouvelles technologies, dans la robotisation (comme cela a été fait en Allemagne), il faut favoriser l’investissement industriel et la réduction de coûts, etc.
Depuis des décennies, la pression des coûts (35h, ajustement des SMIC), l’absence de véritable politique industrielle (que ce soit du gouvernement ou des entreprises), le refus du changement des syndicats, l’erreur fondamentale des années 1980-1990 avec le miroir aux alouettes du Service, l’incapacité structurelle des élites, etc. ont conduit la France à perdre sa compétitivité industrielle. Notre outil industriel se dégrade maintenant au point que notre production industrielle représente 19.4% de notre PIB en 2014, contre 23.7% au niveau européen, 23.4% en Italie et 30.7% en Allemagne (source Les Echos).
A quand une véritable politique industrielle sur le long terme qui traverse les années et les rivalités partisanes ? Seul Pompidou avait réussi, nous n’y arriverons pas si les objectifs de nos gouvernants ne sont que réélection et idéologie.