La question serait plutôt : « existe-t-il une vraie différence entre le reporting et les outils analytiques ?« .

Même si la plupart du temps, ces deux termes semblent interchangeables, ce ne sont pourtant pas des synonymes.

Tous les deux servent à collecter des données depuis sensiblement les mêmes sources d’information. Pourtant, on ne peut disposer d’un outil analytique sans reporting. Et un reporting sans outil analytique ratera sa cible principale : vous faire prendre les bonnes décisions.

Qu’est-ce que le reporting ?

 

Le reporting consiste à transformer des données brutes en information.

Bien évidemment, ces données peuvent provenir d’une foule de systèmes opérationnels, d’un CRM, d’un ERP… La force du reporting est donc de standardiser et de résumer cette masse de données.

Un exemple : Je suis commercial et je veux connaitre le montant de mes commandes du mois passé. Il y a fort à parier qu’un reporting existant me donnera la réponse à cette question mais cela sera-t-il suffisant ?

Pour maximiser l’avantage potentiel de ses données, ce commercial devrait plutôt s’appuyer sur des analytics.

Et les analytics alors ?

 

Les analytics ont vocation à transformer les données brutes en connaissance.

Lorsque le reporting est là pour résumer les données, les analytics sont là pour apporter des réponses à des questions, détecter des problèmes et anticiper des besoins. Le plus souvent, les analytics combinent efficacement questions/réponses, examen minutieux des données, prédiction et prescription d’actions correctives.

Les analytics jouent le rôle de miroir grossissant. Au delà des questions superficielles que le reporting peut adresser, les analytics aident à comprendre votre organisation, vos interactions internes et externes et l’impact qu’elles ont sur votre activité.

Quelques exemples de combinaisons reporting et analytics

 

Marketing

Calculer un panier moyen (reporting) vs panier moyen par source du lead (analytics).

Si l’objectif est de connaitre le montant du panier moyen, un simple rapport devrait suffire. En revanche, s’il s’agit de comprendre en quoi mes sources de leads influencent le montant de mon panier moyen, il faudra assurément utiliser un outil d’exploration, de dataviz : des analytics.

Consécutivement, passer de l’un à l’autre pourra avoir un réel impact sur la façon d’aborder votre politique marketing : allouer plus de temps, plus de focus ou de budget sur les sources de leads les plus profitables.

 

Ventes

Nombre d’opportunités dans le pipe (reporting) vs forecast de l’entrée de commandes.

Tous les commerciaux disposent de ce rapport. La source est le plus souvent le système de CRM. Mais lorsqu’il est question de prévision, les analytics deviennent incontournables. Il faut pouvoir poser des hypothèses de probabilité de signature, de récurrence et de saisonnalité de l’activité. Par essence, la prévision n’est pas du ressort du reporting.

 

Au final

Disons que le reporting est la version sans nuance des analytics. Direct et massif, le reporting ne permet pas toujours d’affiner son point de vue et de lancer des actions.

Reporting et analytics ne sont ni contradictoires, ni solubles l’un dans l’autre, mais certainement à combiner.

 

Cet article a été initialement publié par Limpida le 14 mars 2017. Il est repris par Vox-Fi avec due autorisation.