30nov2016_Recouvrement

Publié par la Communauté européenne, ce graphique met en évidence que le temps a de la valeur !

Plus la procédure d’insolvabilité est longue, moins le taux de récupération par les créanciers est important : les exemples de la Roumanie et de la Hongrie en contraste avec ceux du Royaume-Uni et de l’Allemagne sont sans appel.

Ceci est conforme aux travaux des chercheurs[1], par exemple G. Recasens, qui ont démontré que les droits de la faillite pro-créanciers (au Royaume-Uni, en Allemagne) étaient plus efficaces que les droits pro-entreprise comme en France ou en Italie qui ont pour objectif premier la sauvegarde de l’emploi[2]. Ceci relève d’une bonne intention, mais quand on constate un taux de chômage en France et en Italie double des taux allemands ou anglais, on peut se demander si les bonnes intentions suffisent…

Morale finale : les hommes politiques et les législateurs devraient davantage écouter les chercheurs, et les chercheurs devraient davantage se mobiliser pour que leurs travaux servent la société et pas seulement la communauté des chercheurs.

 

[1] Voir le chapitre 51 du Vernimmen 2017.

[2] Voir La Lettre Vernimmen.net n° 16 de janvier 2003.

 

Article initialement paru dans la Lettre Vernimmen.net n°144 de novembre 2016, et repris par Vox-Fi avec due autorisation. Cet article a également été publié sur Vox-Fi le 30 novembre 2016.