Le graphique aujourd’hui est une carte, celle des lieux où les États-Unis bâtissent à tour de bras des entrepôts logistiques pour nourrir la frénésie d’achats sur Internet. Là-bas, Amazon, Walmart, Zulily, etc. se livrent une bataille pour poser les paquets le plus vite possible sur le pas de la porte des consommateurs.

Pour cela, ils ont besoin d’une logistique perfectionnée et, notons-le, le plus près possible des lieux d’achat, c’est-à-dire les grandes villes. Ce sont les bassins de consommateurs qui pilotent les implantations, et pas nécessairement les bassins d’emploi. C’est exactement ce que montre la carte tirée d’un article du New-York Times du 23 octobre 2017.

Amazon par exemple fait le choix d’implanter ses entrepôts au plus près des grandes villes, là où paradoxalement le foncier est très coûteux. Ce qu’il perd en loyer ou coût imputé du foncier, il pense le gagner en temps de livraison raccourci pour ses clients, et donc en service accru. Et peut-être à terme en marges accrues auprès du consommateur.

On estime désormais à plusieurs centaines de milliers les nouveaux emplois ainsi créés, même si ces entrepôts sont massivement équipés en robots. Il y aura à n’en pas douter du progrès technique à venir dans la manutention, mais pour l’instant, ce secteur est un réservoir à emplois, qui plus est pour des gens peu qualifiés. Et également très mal payés, profitant de l’abondance de main d’œuvre dans les grandes villes.

Un nouveau visage industriel s’installe.

 

Cet article a été publié sur Vox-Fi le 15 novembre 2017.