Toujours plus de pays accèdent aux marchés obligataires internationaux
Le Graphique de la semaine
Dans un intéressant article consacré au 75ème anniversaire de la Banque mondiale, Scott Morris et Madeleine Gleave signalent que beaucoup de pays qui autrefois n’avaient que la Banque mondiale pour leurs besoins de financement, notamment pour leurs projets d’infrastructure, ont désormais un accès plus facile aux marchés financiers internationaux.
Tiré de leur papier, le graphique de cette semaine le prouve : les nouveaux venus sur le marché obligataire abondent, parfois pour des montants importants. Sénégal, Kenya, Honduras, etc., autant de pays moins avancés (PMA) qui dans leur histoire n’étaient jamais venu sur le marché obligataire, ni n’avaient pu rêver d’y être.
Évidemment, les émissions ne sont pas libellées dans leur propre monnaie, ce qui laisse ouverts les scénarios de crise financière et de reflux brutal du financement bien connus des pays qui se financent sur les marchés internationaux. Il n’est donc peut-être pas temps de démanteler encore la Banque mondiale, au prétexte que des sources alternatives de financement sont largement désormais disponibles. La Chine ne le pense pas, elle qui est à l’initiative d’une Banque régionale, concurrente de la Banque mondiale, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), histoire pour la Chine d’investir plus aisément, au travers d’un véhicule géré de façon bancaire, dans les projets d’infrastructure de leur continent.