L’OCDE a publié récemment une synthèse sur le revenu de base universel (RBU) Voir son policy brief et sa methodological note.

« Cela coûte combien ? » est la première question qui surgit. On peut partir, comme référence de l’ensemble des dépenses de transfert dans le budget public (tout ce qui n’est pas une dépense dans des biens et services publics). Au lieu de répartir ce budget « social » comme aujourd’hui, que se passerait-il si on le répartissait de façon purement égalitaire, c’est-à-dire uniformément sur toute la population, ce qui est une première définition d’un RBU.

L’OCDE fait le calcul du taux de pauvreté dans le pays selon ces deux situations. Le graphique qui suit en donne le résultat : le bâton bleu indique le niveau de pauvreté dans la situation présente ; le carré orange, ce qu’il en serait dans une répartition égalitaire de ce budget. Pour les quatre pays analysés, Finlande, France, Royaume-Uni et Italie, le taux de pauvreté s’accroît. Conclusion : la mise en place d’un RBU n’a de sens qu’en accroissant le niveau général des impôts. Ce n’est pas en soi une critique du RBU, mais il faut en prendre conscience.

Dit autrement, et de façon plus polémique, bien que cela ne recouvre qu’une partie des buts assignés au RBU, il est très probable qu’à budget donné, on combat plus efficacement la pauvreté par ciblage conditionnel comme aujourd’hui que par mise en place d’un RBU.