La situation de crise actuelle incite les entreprises à multiplier les initiatives d’optimisation :
  • optimisation de la trésorerie, qui se place plus que jamais au cœur de l’entreprise ;
  • optimisation des processus de pilotage ; il convient désormais d’agir et non de réagir. Le vocabulaire évolue, on parle de pilotage proactif, d’indicateurs de performance – il faut optimiser, maximaliser, maîtriser, renforcer, stimuler…
Les entreprises qui intègrent une démarche Balanced Scorecard (BSC) dans leur système de pilotage de la performance sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses. Le sujet de la performance financière est constamment abordé et le directeur financier est au cœur de cette démarche dans sa mise en œuvre.
Son domaine d’intervention a évolué. Sur le plan financier, il n’est plus seulement le garant de comptes ou de reporting irréprochables, ou le génie du tableur produisant toutes sortes d’indicateurs. Il est devenu l’agent du changement, l’acteur de la traduction de la performance dans une mesure. Certains sont ainsi venus identifier le « DAF 2.0 ».
Les circonstances du moment m’amènent à porter un regard attentif à des sites tels que www.cadremploi.fr et notamment aux offres de postes de directions financières !
Je suis stupéfait de constater qu’en 10 ans le vocabulaire des descriptions de postes de DAF n’a pas vraiment évolué. Très rares sont celles qui font allusion à un suivi du contrôle de la performance ou à la mise en place d’indicateurs de performance ou encore à la mise en place d’une démarche d’action prospective. Pour utiliser un vocabulaire BSC, les principales missions du DAF énoncées dans ces descriptions de poste évoquent plus la production d’indicateurs retardés que d’indicateurs avancés, à croire que le rôle du DAF, ou son environnement, n’aurait pas évolué.
Qu’en pensez-vous ?
Philippe Mularski