Du pilotage au reporting de durabilité : vers de nouvelles compétences pour le contrôleur de gestion ?

Le reporting de durabilité : quand une évolution en cache une autre

Par Clément Carn Publié le 27/09/2023

Le reporting de durabilité : quand une évolution en cache une autre

Par Clément Carn Publié le 27/09/2023
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Le rapport de durabilité ne serait-il pas en train de s’essouffler ? La question peut paraître incongrue et même provocatrice quand on sait l’énergie que requiert auprès des directions administratives et financières la mise en conformité des rapports avec la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) et la taxonomie européenne. Mais à bien y regarder, cette évolution n’est peut-être pas aussi révolutionnaire que le laissent penser certains discours. Cet article revient sur les obligations de reporting pour les entreprises privées et tente de prendre un peu de recul sur la situation actuelle afin d’identifier quelques tendances de fond peut-être plus importantes encore que le passage à la CSRD.

L’évolution du rapport de durabilité

La première obligation en matière de rapport extra-financier remonte au bilan social. Apparu en 1977, il est censé rendre compte de « l’état de santé » sociale de l’organisation. Il y a eu ensuite le reporting RSE, apparu avec la loi NRE, développé avec la loi Grenelle II (avec des conséquences à partir de l’exercice 2012), puis largement amendé dans le cadre de la transposition de la directive européenne Non-Financial Rerporting Directive (NFRD) pour constituer ce que l’on connaît désormais sous le nom de Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF). Après cela, est arrivée l’obligation de publication d’un bilan des émiss...