La crise Covid a marqué une accélération exceptionnelle du marché du e-commerce. Le report du commerce physique vers le commerce digital au départ lié à la fermeture ponctuelle des magasins a donné lieu à des changements d’habitude de consommation profonds. Cette tendance est mondiale. Il suffit de constater le nombre de magasins fermés dans les grandes artères commerçantes des villes pour s’en convaincre. Tous les acteurs de la chaine de valeur du e-commerce en ont tiré profit depuis les prestataires informatiques, les plateformes internet jusqu’aux logisticiens. Certes le démarrage de l’année 2022 pénalisé par les problèmes d’approvisionnement, d’inflation et de pouvoir d’achat marque une pause pour les ventes de produits. En revanche la reprise est forte pour les ventes de services en particulier dans le tourisme. Quoi qu’il en soit le e-commerce est aujourd’hui un marché mature dont la croissance future ne fait aucun doute que ce soit pour des activités BtoC ou BtoB. Des acteurs puissants américains et chinois dominent le marché mais des sociétés françaises ont aussi connu de très belles réussites. Citons par exemple les licornes ManoMano, Backmarket, Veepee ou Mirakl. Mais derrière ces success stories, le e-commerce reste un business très difficile avec des coûts d’entrée et de gestion élevés et une tension sur les prix et les marges très forte. Les acteurs qui dominent le marché (Google pour le référencement, Amazon pour l’accès aux Market Place, Shopify pour la construction de sites…) imposent leurs conditions. Le ROI est donc aujourd’hui souvent difficile à atteindre.
Ce dossier vise à vous faire partager un panorama non exhaustif des problématiques de ce marché. Nous insisterons en particulier sur le coût des infrastructures, le contexte juridique et fiscal ainsi que les opportunités ouvertes par le développement des marketplace et le boom de l’économie circulaire. Bonne lecture.