La dernière enquête de France digital[1] indique que les start’up créent un emploi sur cinq en France, dont 33% de femmes et 85% en CDI. L’enquête révèle également que le développement de l’ESG engendre la création de nouveaux emplois, dont plusieurs relèvent directement des fonctions financière, comptable et de contrôle, notamment celui de manager d’impact ou Chief Impact Officer (CIO). Les postes de CIO sont surtout créés dans les grands groupes industriels et commerciaux ainsi que dans les start’up de hautes technologies, mais ils devraient rapidement se multiplier parmi les ETI et certaines PME.

Le CIO a principalement pour rôles d’intégrer la notion d’impacts Environnementaux Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans la raison d’être, les missions, le modèle d’affaires, le plan stratégique et la culture de l’entreprise. Il est notamment chargé d’assurer une veille réglementaire et concurrentielle sur les normes et les pratiques relevant de la RSE, d’identifier et de mesurer les impacts des nouvelles mesures sur les objectifs, l’organisation interne et les performances de l’entreprise et de son écosystème . Il a notamment pour rôle de mettre en place et de contrôler la comptabilité carbone et le tableau de bord extra-financier, ainsi que d’établir le « rapport annuel de durabilité » exigé par la future directive européenne. Il est considéré comme le « chef d’orchestre » qui doit « s’assurer que tous les départements de l’entreprise ont une démarche responsable ».

Le rattachement du CIO dépend de l’activité de l’entreprise. « Il faut partir du cœur de métier et voir où est-ce qu’il est possible d’avoir le plus d’impact, quel est le département qui va le plus driver les actions de l’entreprise ». Dans un groupe industriel, le CIO sera plutôt rattaché à la logistique afin d’optimiser l’impact de la chaîne d’approvisionnement. Dans un cabinet de conseil, il sera plutôt rattaché à la DRH.  Dans les grandes entreprises, il relève souvent du comité exécutif (Comex) ou du comité de direction (Codir). Dans tous les cas, il doit fonctionner en étroite liaison – voire sous la tutelle – du DAF ou CFO, dans la mesure où le CIO doit assurer une cohérence entre les performances financières et extra-financières de l’entreprise.

 

[1] Voir étude de France Digital « L’emploi dans les startups en France en 2023 » (juin 2023).