Vox-Fi conseille notamment de lire une fiche technique remarquablement faite sur le taux d’actualisation figurant sur ce même site, rédigée par Victor Mongay et Marion Cohen.

Le graphique, tiré du dernier rapport du GIEC — et bien commenté dans le document cité de TOE — montre l’évolution de la concentration des GES dans l’atmosphère, en distinguant le CO2, gaz carbonique, le plus courant, le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). Ceci sur une période de 800.000 ans — la plus longue que l’on puisse connaître — avec une très grande précision, grâce à la technique de carottage des glaces dans les régions arctiques. Clairement, les niveaux de concentration battent de très loin tous les records et le font avec une vitesse inconnue. L’exactitude des modèles climatiques sur plusieurs décennies renforce leur crédibilité, particulièrement en ce qui concerne leurs prévisions plutôt pessimistes pour l’avenir.

 

 

L’article cité ne produit pas ce second graphique sur lequel Vox-Fi attire ses lecteurs, établissant cette fois le lien visuel entre l’évolution de la concentration de CO2 et la température du globe, toujours sur cette fameuse période de 800.000 ans.

 

 

Corrélation n’est pas raison, certes. Mais on se gratte quand même la tête à entendre le discours des climatosceptiques, mettant en doute le lien entre l’activité humaine (dont personne ne nie qu’elle produit massivement du CO2) et l’élévation des températures. Ah ! Au fait, la concentration en CO2 en 2021 est estimée à 441 ppm, alors que le graphique, non actualisé à date, donne une limite de 300 ppm.

L’article d’où provient ce graphique est glaçant, si le terme convient. Voir : Global Warming in the Pipeline, auteur collectif, dont James Hansen, l’un des plus réputés climatologue au monde.

Sous les formules et les raisonnements complexes, le message n’est pas franchement optimiste.

 

On en retient au moins trois choses, aucune bien agréable :

  1. Il faut désormais oublier le 1,5°C brandi par la COP de Paris. Il sera dépassé.
  2. Le réchauffement climatique non seulement progresse, mais va accélérant.
  3. Le succès des mesures anti-pollution dans les villes permet d’entrevoir une diminution drastique des microparticules et autres aérosols. C’est bon pour nos poumons et la santé publique. Mais toutes ces particules ont un puissant effet albedo, renvoyant les rayons du soleil à leur source. Les supprimer contribue donc à renforcer l’effet de serre. Un véritable pacte faustien dont on ne sait comment s’en échapper.